Après Paris, de plus en plus de grandes villes en France ont récemment fixés leurs règles pour la location saisonnière en 2017, et pour les années à venir.
C’est le cas de Strasbourg qui depuis l’été 2016 n’autorise plus que 2 logements par propriétaire pour faire de la location courte durée ou du meublé touristique. De plus le propriétaire ne pourra exploiter un bien en location courte durée que pendant un maximum de 9 ans !
Avant cette date, il n’y avait pas de règles, ni de limites. La seule contrainte (pour toutes les villes de plus de 200000 habitants) était de déposer à la mairie sa demande de changement d’usage (pour chaque nouvel appartement). Dans la grande majorité des cas, cette demande était acceptée.
Aujourd’hui, les villes prennent ce sujet très au sérieux, et n’hésitent pas à faire des contrôles et à appliquer de fortes amendes. Récemment des amendes de plus de 25000 € ont été appliquées à Strasbourg. L’article suivant paru dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 20 décembre 2016, relate un de ces contrôles effectué par la ville :
Si vous souhaitez plus de détails sur la procédure détaillée que j’ai utilisée pour déclarer mon meublé en location courte durée, je vous ai préparé un petit pack avec tous les documents nécessaires. Vous y trouverez entre autre, les documents officiels pour une demande d’autorisation de changement d’usage (ceux que j’ai utilisé pour un de mes appartements à Strasbourg).
Cliquez ICI pour télécharger les détails de la procédure et un exemple de documents pour l’autorisation de changement d’usage.
Aujourd’hui, de plus en plus de villes commencent à fixer leur règles, afin de réguler le nombre toujours croissant de locations saisonnières. Personnellement, je trouve que c’est plutôt une bonne idée, car le nombre de locations saisonnières ne cesse d’augmenter ces dernières années. Et cette forte concurrence fait chuter les loyers et dans certaines zones, il devient plus difficile de remplir son calendrier de locations.
Par contre, il deviendra plus difficile de construire un “empire” de meublés de tourisme. Je vous conseille donc de prévoir des solutions de replis si la législation locale venait à se durcir pour la location saisonnière. Par exemple, prévoir la possibilité de revenir en meublé classique. Pour cela assurez-vous bien que vos investissements restent bénéficiaires si on bascule de la location saisonnière vers le meublé classique. Lors de vos achats immobiliers et de vos négociations de prix, faites vos calculs en prenant en compte la stratégie qui génère le moins de cash-flow (= cas le moins avantageux). Cela vous permettra de sécuriser votre investissement.
A ce jour, j’ai un appartement en location saisonnière sur Strasbourg et j’en suis plutôt satisfait. Je pense que si je venais à développer cette stratégie sur d’autres appartements, ce sera sur les villes en périphéries qui n’ont pas fixé de règles pour la location saisonnière.
Je me dis aussi que ma stratégie principale, celle de la location étudiante, reste une valeur sûre : la demande locative sera toujours très forte même dans 10 ou 20 ans. De plus, le cadre juridique est beaucoup plus stable. Et enfin la rentabilité des meublés et/ou colocations étudiantes reste toujours très intéressante 🙂
Et vous ? Que pensez-vous de ces changements pour la location saisonnière en 2017 ? Quel est votre avis sur l’avenir de cette stratégie à moyen terme ? J’attends vos commentaires !
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Salut Eric et merci pour ton article. L’avenir est flou pour la loc saisonnière en 2017, il me semble même qu’il y à certaines villes comme Berlin où aribnb est interdit… :s
Merci Mat, je suis honoré par ton message, car je sais que tu es un grand spécialiste de la location courte durée. Il convient donc de bien se renseigner sur les règles en usage dans votre ville cible.
Oui coco – tu mentionnes des points importants !
Il sera intéressant de refaire un bilan sur le sujet dans 1 an pour constater les évolutions et changements dans les villes 🙂
En tout cas, je calcule toujours la rentabilité d’un appartement en meublé classique. Même si le projet est de faire du saisonnier en ville, je veux pouvoir tabler sur une solution de replis.
Je loue un de mes biens en courte durée (en mode délégation), mais j’ai toujours préféré la facilité de la location à l’année.
Totalement en phase avec votre article : les attaques sur la location saisonnière sont internationales, protéiformes et à leur tout début.
De la soumission au RSI, aux demandes de changement d’usage, je vous prédis une fiscalité à la revente ré- intégrant les amortissements et aussi quelques autres joyeusetés….
L’équation négative est à multiples entrées : idéologique parfois à raison avec une difficulté à se loger de familles ou jeunes actifs, financière car les caisses des collectivités et Etat sont vides et exigent d’être alimentées, et réglementaires car on pourrait demander les mêmes normes de sécurité qu’aux hôtels (bonjour la prise de tête !)
Franchement, votre solution à l’année est la meilleure, que ce soit étudiants ou jeunes actifs, et bien en phase avec l’époque, donc pourquoi s’emm… der avec du pseudo – hôtelier en centre ville (différent pour la mer, montagne ou campagne…) ??